«Plusieurs membres de ma famille ont bénéficié de soins à domicile»

L’acteur et humoriste vaudois Vincent Kucholl, 48 ans, évoque sa relation à la notoriété, un talent caché et sa reconnaissance envers l’Aide et soins à domicile.

Vincent Kucholl.
Photo: Anne Sophie & Benoît de Rous

Magazine ASD: Monsieur Kucholl, lors de la sortie de la comédie Ciao-Ciao Bourbine (titre en allemand: Bon Schuur Ticino) en novembre 2023, une journaliste écrivait dans «L’illustré»: «Vincent Kucholl passe pour une star en Suisse romande alors que pratiquement personne ne le connaît outre-Sarine. Mais cela pourrait bientôt changer.» Votre popularité est désormais nationale – comment le vivez-vous?

VINCENT KUCHOLL: Certains Suisses allemands m’ont découvert dans la série Tschugger, mais je n’y tiens qu’un petit rôle. Ciao-Ciao Bourbine a rencontré un énorme succès, c’est l’un des dix films suisses les plus vus de l’histoire, ce qui est une très bonne surprise. Malgré tout, je ne pense pas que cela suffise à assoir une popularité au niveau national. Et même si c’était le cas, je pourrais difficilement le savoir car je vais rarement en Suisse allemande. Cela dit, la dernière fois que j’y suis allé, quelqu’un qui n’était pas un Romand m’a reconnu pour la première fois dans la rue. Le fait d’être connu n’est pas quelque chose que je recherche mais avec laquelle je dois composer. J’ai de la peine à comprendre les personnes qui rêvent de devenir des stars. Cela ne fait pas partie de mon caractère. Je suis quelqu’un d’assez réservé. 

Vous êtes humoriste, comédien, acteur et producteur. Politologue de formation, vous êtes aussi l’auteur d’ouvrages de vulgarisation sur les institutions suisses. Y a-t-il d’autres métiers que vous rêviez/rêvez d’exercer?
J’adore mon métier. Il permet de découvrir toutes sortes d’univers, d’être créatif, de pouvoir s’amuser et de jouer de nombreux rôles. Et je suis content de faire plein de choses: c’est un luxe et un gage de liberté. J’ai suivi un cursus en sciences politiques car c’est une formation généraliste qui ouvre plein de portes. Quand j’étais petit, je rêvais d’exercer différents métiers comme pilote d’avion, mécanicien de locomotive ou encore boulanger. Jouer tout un tas de personnages, c’est peut-être une manière de réaliser mon rêve de gosse. 

Pouvez-vous nous révéler une manie, un défaut et un talent peu évoqués jusqu’à présent?
Une manie: je suis maniaque. Un défaut: je suis intolérant aux approximations et à la négligence – ce qui va de pair avec le fait d’être maniaque. Un talent caché: je ne cuisine pas trop mal. 

Y a-t-il une personne connue que vous aimeriez rencontrer un jour? 
Barack Obama – pour discuter avec lui du devenir des Etats-Unis. Il m’a l’air d’être à la fois cultivé, très expérimenté et plein d’humour. 

Pour finir, quelle est votre expérience avec l’Aide et soins à domicile? 
Mon arrière-grand-maman, ma grand-maman et ma maman ont bénéficié d’aide et de soins à domicile. Il y a très longtemps, j’ai également reçu les visites d’une infirmière à domicile après m’être blessé à l’épaule et j’ai aussi bénéficié des repas à domicile. J’ai donc moi-même expérimenté ce service indispensable dans notre société – qui va l’être de plus en plus, en particulier pour les gens dont il est préférable qu’ils restent à la maison le plus longtemps possible. J’ai de la reconnaissance pour cette branche, qui mérite d’être valorisée, et de l’admiration pour les gens qui travaillent au sein de celle-ci.

Biographie express
Né le 23 décembre 1975, Vincent Kucholl a grandi à Yverdon-les-Bains (VD). Après des études universitaires en sciences politiques, il intègre l’école d’art dramatique Serge Martin à Genève. Dans les années 2000, il participe notamment à plusieurs productions théâtrales. Il travaille
aussi à la RTS, où il rencontre l’animateur radio Vincent Veillon, qui deviendra son complice à l’antenne, à l’écran et sur scène. Ensemble, ils créent, entre autres, la chronique radio satirique «120 secondes» (2011-2014) sur Couleur 3. Vincent Kucholl y incarne une multitude de personnages, dont l’homme d’affaires zurichois Reto Zenhäusern ou l’attachant Jurassien Gilles Surchat. Ces personnages fictifs se retrouveront au cœur de plusieurs projets du duo, comme leur émission humoristique «52 minutes» diffusée sur RTS Un depuis septembre 2020. Vincent Kucholl compte d’autres apparitions à l’écran. Il tient notamment un des rôles principaux dans la série «Quartier des banques» (2017-19) et un rôle secondaire dans la troisième saison de la série comico-policière «Tschugger» (2023). Récemment, il s’est illustré dans la comédie «Ciao-Ciao Bourbine» du réalisateur Peter Luisi – qui, avec environ 370 000 entrées, fait partie du top dix des plus grands succès du cinéma suisse. 
Actuellement, Vincent Kucholl vit à Pully (VD). L’homme de 48 ans est marié et père de deux enfants en bas âge. Au-delà de ses talents artistiques, il est l’auteur des ouvrages de vulgarisation «Institutions politiques suisses» et «Economie suisse» publiés aux Editions LEP. Cet automne, on retrouvera Vincent Kucholl dans la nouvelle série de la RTS «Espèce menacée».

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