Les SwissSkills ont été une super expérience

Les SwissSkills Championships des assistantes et assistants en soins et santé communautaire (ASSC) se sont déroulés à la mi-septembre à Delémont. Les trois candidates de l’Aide et soins à domicile (ASD) Anna Zopfi (ASD Zurich), Salome Näf (ASD Appenzellerland) et Simona Ciancio (ASD Stadt Luzern) ne sont pas parvenues à se qualifier pour la finale. Elles ont néanmoins vécu le championnat comme une expérience inoubliable.

Salome Näf, de l’ASD d’Appenzell, lors du concours. Photo: OdASanté

DANIEL SCHRIBER. Avec Anna Zopfi (ASD de Zurich), Salome Näf (ASD d’Appenzell) et Simona Ciancio (ASD de la ville de Lucerne), ce ne sont pas moins de trois anciennes apprenties de l’ASD qui ont participé aux championnats suisses des métiers ASSC dans le cadre des SwissSkills. Avec 18 autres ASSC de onze cantons, elles se sont affrontées du 13 au 16 septembre à la Haute Ecole Arc Santé de Delémont pour décrocher le titre de championne suisse.

Après mon intervention, j’étais vraiment à plat.

ANNA ZOPFI

ASD de Zurich

Anna Zopfi était l’une des trois anciennes apprenties de l’ASD qui ont pu se mesurer aux meilleures ASSC du pays à la Haute Ecole Arc Santé de Delémont (voir aussi le Magazine Aide et soins à domicile 2/2023). En plus des 18 autres ASSC de onze cantons et d’elle-même, Salome Näf (ASD Appenzellerland) et Simona Ciancio (ASD Stadt Luzern) se sont également affrontées du 13 au 16 septembre pour décrocher le titre de championne suisse. Toutes trois ne sont pas parvenues à se classer parmi les six meilleures, mais elles évoquent une «expérience inoubliable».

D’abord «très nerveuse» puis «vraiment KO»
La veille de sa prestation, elle était «terriblement nerveuse», révèle Simona Ciancio. Le jour de la compétition, la tension est restée grande. «Cela s’explique aussi par le fait que le système d’examen était très exigeant et en grande partie nouveau pour moi», explique la jeune femme de 19 ans. «Après l’épreuve, j’étais soulagée et vraiment KO.» La Lucernoise s’est montrée moyennement satisfaite de sa prestation. «J’ai fait de mon mieux, mais j’ai aussi dû improviser assez fortement.»

Pour Salome Näf, la nervosité n’a pas constitué un problème majeur, mais la limite de temps de 90 minutes lui a donné du fil à retordre. «Je n’ai malheureusement pas pu terminer complètement», raconte la jeune femme de 18 ans. A la fin, il lui a manqué du temps pour remplir le rapport et le compte-rendu. Les SwissSkills ont néanmoins été une expérience formidable. La Saint-Galloise en est certaine : «Je me souviendrai encore longtemps de cette expérience.»

Je me souviendrai encore longtemps de cette expérience.

SALOME NÄF

ASD Appenzellerland

Critique du système d’examen
Les SwissSkills Championships des ASSC ont été organisés et réalisés par OdASanté, l’organisation faîtière nationale du monde du travail en santé. Pour la présidente Anne-Geneviève Bütikofer, l’événement ne se limite pas à la compétition entre les meilleurs ASSC du pays. «Les compétences de nos ASSC ne sont pas seulement requises lors des SwissSkills, mais aussi dans les hôpitaux et les cliniques ainsi que dans les institutions de soins et l’ASD. Des compétitions comme les SwissSkills contribuent à faire connaître le métier d’ASSC et à susciter l’enthousiasme des jeunes», explique-t-elle.  

Malgré les nombreuses émotions et expériences positives, des voix critiques se sont élevées autour de l’événement à Delémont, notamment en rapport avec le scénario de la compétition. Selon diverses déclarations de personnes directement ou indirectement impliquées, il s’agissait d’un «cadre hospitalier typique». Les participantes et les participants devaient par exemple maîtriser une sortie d’hôpital – et donc une situation qui, par nature, n’existe pas dans le quotidien de l’Aide et soins à domicile.

Interrogé sur les critiques, Luca D’Alessandro, responsable de la communication de l’OdASanté, explique : «La formation d’ASSC est conçue de manière généraliste. Les scénarios de concours SwissSkills sont applicables aux trois domaines de soins et sont exigés par le plan de formation.» En outre, les compétences demandées auraient été communiquées aux candidates et aux candidats en amont, lors de la réunion de lancement à Zurich en avril 2023. «Sur la base de la liste des documents de préparation et du plan de formation, ils ont pu se préparer à la compétition», ajoute-t-il. Selon le communiqué officiel de l’OdASanté, les candidates et les candidats ont été confrontés, lors des épreuves éliminatoires, à différentes activités du quotidien des soins. Lors des éliminatoires, il s’agissait notamment d’aider les clientes et les clients à se déplacer et à faire leurs soins corporels, d’effectuer des contrôles de signes vitaux et de participer à la réalisation de tâches administratives.

Reconnaissante de la formation de l’Aide et soins à domicile
Gabriela Petrovic est une participante qui n’a manifestement eu aucun problème avec le scénario de la compétition. Cette collaboratrice de la clinique de rééducation de Rheinfelden a remporté la médaille d’or aux SwissSkills Championships 2023 des ASSC. Avec Yara Steiner (2e place) et Louisa Kistler (3e place) qui travaillent toutes deux pour le groupe bernois Lindenhof, Gabriela Petrovic a désormais les chances de se qualifier pour les WorldSkills Competitions 2024 à Lyon.

La formation que j’ai reçue au sein de l’ASD me sera bénéfique pour le reste de ma vie professionnelle.

SIMONA CIANCIO

ASD Stadt Luzern

Pour Anna Zopfi, Salome Näf et Simona Ciancio, l’expérience des SwissSkills se termine à Delémont. Les trois jeunes femmes ne devraient toutefois pas s’ennuyer à l’avenir, car elles sont toutes les trois sur le point d’entamer une formation ES. Tandis qu’Anna Zopfi reste dans l’Aide et soins à domicile, Salome Näf et Simona Ciancio passent dans le secteur hospitalier. «La formation que j’ai reçue au sein de l’ASD me sera bénéfique pour le reste de ma vie professionnelle», souligne Simona Ciancio. Elle se réjouit maintenant de pouvoir se plonger davantage dans le domaine de la technique médicale sur son nouveau lieu de travail à l’hôpital cantonal de Zoug. La jeune femme de 19 ans n’exclut toutefois pas un retour ultérieur à l’ASD – au contraire. «Je peux très bien m’imaginer revenir un jour en tant que formatrice professionnelle.» Et qui sait : peut-être Simona Ciancio accompagnera-t-elle un jour sa propre apprentie aux SwissSkills.

Pour lire le reportage d’OdASanté sur les SwissSkills Championships des ASSC, cliquez ici.

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