Retenir les professionnels de la santé dans le métier
Les charges psychosociales au travail entraînent un abandon précoce de la profession. L’étude «DoMiRéFas» examine comment cela peut être évité au sein de la Fondation pour l’aide et les soins à domicile du Jura (FASD).
RED. L’étude de la Haute école de santé Vaud (HESAV) et de la Haute école de santé Arc (HE-Arc Santé) s’attaque à un enjeu majeur du système de santé: réduire les départs précoces des professionnels de la santé. «Les causes de ces départs sont connues», expliquent Anne Gerber et Charlotte Gilart de Keranflec’h, maîtres d’enseignement à HESAV et requérantes du projet, dans un communiqué. «De nombreuses études ont décrit les facteurs de risques psychosociaux qui pèsent sur le travail des professionnels de la santé, mais sans intervention visant à réorganiser le travail, le personnel continue à s’épuiser.»
Pour aller au-delà du diagnostic, HESAV, HE-Arc Santé et la FASD s’associent dans ce projet novateur pour développer des solutions concrètes issues de la recherche. L’équipe du projet est pluridisciplinaire. Les expertises de Christian Voirol, professeur ordinaire au sein de la HE-Arc Santé et psychologue du travail, et Laurent Seravalli, médecin et manager dans le domaine de la santé, seront sollicitées pour agir sur les risques psychosociaux et promouvoir un environnement de travail éthique au sein de la FASD.
«Avec le soutien et l’enthousiasme du conseil de fondation de la FASD et de sa direction, nous formerons les cadres pour implanter un processus d’amélioration continue des conditions de travail», indiquent Anne Gerber et Charlotte Gilart de Keranflec’h. Afin d’assurer la durabilité du processus mis en place, les solutions proposées seront évaluées en termes de faisabilité, de pertinence, de coûts et de durabilité. «Cette étude novatrice par son côté interventionnel est, à notre connaissance, l’une des premières à être menées en Suisse dans le contexte des soins à domicile», affirment-elles. Les professionnels de la santé en seront les premiers bénéficiaires, mais les résultats seront également importants pour la FASD ainsi que pour ses clientes et clients. Ils serviront aussi à alimenter diverses formations destinées aux professionnels de la santé. L’étude DoMiRéFas dure jusqu’à fin 2026.
